Au 19ème siècle :
Jean-Claude Limasset
(1785 - 1854)

 

 

Jean-Claude Limasset est né sous l’Ancien Régime ( 4 ans avant la Révolution) à BEAUJEU.

Son père est vigneron ; sa famille est implantée en Franche-Comté dans ce village ou des villages voisins (AUTET,…)  à l’histoire très ancienne, ou même à GRAY,  depuis au moins trois générations.

 

( La Forge de Beaujeu, sur les bords de Saône, est alors la propriété des d’HENNEZEL , Comtes de BEAUJEU ,originaires d’Hennezel dans les Vosges où ils sont gentilshommes verriers .)

 

 à 21 ans ( 1806 ; l’Empire a deux ans) il est instituteur à VEREUX de l’autre côté de la Saône. (Il existe à l’époque un bac en amont du barrage, reliant les deux villages et servant aux échanges de minerai de fer ou de bois entre les trois sites métallurgiques historiques de Vereux, Montureux et Beaujeu).

Sa signature apparaît sur le Registre d’Etat Civil, à côté de celle de Marc FALATIEU, maire de VEREUX  et maître de forges de BEAUJEU jusqu’en 1833.

 

(Les FALATIEU, originaires eux aussi des Vosges – BAINS-les-BAINS où ils ont une ferblanterie alimentée en fonte comtoise- ont racheté la Forge de Beaujeu vendue en 1798 comme « biens nationaux », puis le Haut-Fourneau de Montureux, village voisin de Vereux, sur la même rive de la Saône vers Gray.)

 

à 22 ans ( 1807), il épouse  Françoise BELOTIER, couturière, fille de Joseph BELOTIER , commis aux Mines, employé au service de Messieurs FALATIEU.  Il continue à signer les registres d’Etat Civil, mais désormais comme commis de forges. (sans doute à Beaujeu ou déjà à Montureux ?).

 

entre l’age de 24 ans (1809  ) et de 42 ans (1827  ), il a huit enfants cinq filles et trois garçons) , tous nés à VEREUX.

 

Il marie deux de ses filles et l’un de ses fils à VEREUX : Etiennette à Louis MARMINON, l’instituteur qui lui a succédé au village ;Hélène à un sous-lieutenant d’infanterie , Jean Claude BEUGNOT, originaire d’ailleurs de Beaujeu  et Jean Baptiste à Madeleine GAINET, née en Allemagne, mais originaire d’une famille de Vereux en 1837.               
                             

 Il signe toujours l’Etat Civil comme commis de forges au côté d’un nouveau maire.

 

 A 53 ans (1838) : décès de sa femme Françoise BELOTIER dans la résidence de son mari  à VEREUX. Est  présent à Vereux à ce moment là :  Louis MARMINON , gendre de la défunte, devenu  lui aussi commis de forges.

 

A 59 ans (1844, sous Louis Philippe) il est directeur du Haut Fourneau de MONTUREUX (60 à80 ouvriers) ; il agit au nom des « héritiers de Joseph FALATIEU » ; sur un plan de l’usine joint à une lettre au Préfet, il fait figurer « logement du Directeur » sur l’emplacement de la maison de maître de forges (construite au 18em siècle par Jérôme COUBLADOZ, habitée aujourd’hui par M. Michel CARRY, 2 Quartier du Haut Fourneau 70100 Montureux-lès-Gray) .  Habitait-il alors à MONTUREUX ?

 

 Il décède en août 1854, à 69 ans,  à son domicile  à VEREUX, où l’Etat Civil indique qu’il est « sans profession » (à la retraite). Son gendre  Louis MARMINON, mari d’Etiennette LIMASSET, est alors aubergiste  et réside à Vereux  (ancien « Café » à droite de l’église ?). Est-il mort du choléra ?  ( qui a sévit de mai à septembre 1854 dans la région et en particulier à Vereux, où le nombre d’inhumations a justifié la création en urgence d’un nouveau cimetière suppléant l’ancien autour de l’église. -Cf. doc. de Mme PATEY ).

 

Le Haut-Fourneau de MONTUREUX cesse son activité quatre ans plus tard (1860) ; la cheminée de l’usine est détruite en 1863 et le crassier est exploité par l’Equipement en 1955 pour des revêtements routiers. (témoignage oral de Mme ORVAL, propriétaire du terrain-1 Quartier du Haut Fourneau-70100 Montureux-lès-Gray). La Forge de BEAUJEU, mieux conservée avec sa halle ancienne et sa cheminée, a fonctionné jusqu’en 1879 (Sté. DUFOURNEL .) .Ses bâtiments (privés) abritent aujourd’hui des générateurs d’électricité revendue à EDF actionnés par des turbines sur le barrage historique de la Saône. (Voir Mme Thérèse JACQUOT, ancienne propriétaire –Lotissement neuf à BEAUJEU).

  

                              Ce texte a été transmis à Henri Limasset par Jean-Claude Limasset notre cousin éloigné.